Le Rougequeue à front blanc (Mai)

Deuxième partie: Mai, le temps des amours.

Samedi 02 mai. 6h45 Place du collège. Profitant d’une météo humide ces derniers jours, un pivert s’affaire dans la pelouse par bonheur non entretenue. Première apparition de la femelle Rougequeue à front blanc, en compagnie du mâle : le couple profite des perchoirs peu élevés du parc: bancs, arbustes, pancartes…

Mardi 05 mai. 6h45. Place Thévenin. Trahis par quelques cris de contact, je retrouve le couple aux abords du gymnase. Bien que le chant du mâle a nettement baissé d’intensité, celui-ci ne se limite plus aux marronniers mais se poste désormais aussi bien vers la rue de Strasbourg que les arbres de Rives de Saône, comme si il voulait bien délimiter son territoire.

Mercredi 06 mai. 7h00. Centre-ville, rue Trémouille. Je suis réveillé par un chant d’un Rougequeue à front blanc, tout proche. Rapide coup d’œil par la fenêtre: je le vois aux abords de la Tour Marcilly. Et en plus il y a une femelle avec lui ! et tout deux inspectent la bouche d’aération dans le mur de la voisine d’en face, juste devant notre terrasse, incroyable !! Mais d’où viennent-ils ? Toujours est-il que ce mâle a la tache noire de sa gorge qui déborde un peu sur sa poitrine, et je ne me souviens pas de l’avoir déjà vu.

Jeudi 07 mai. 20h20. Centre-ville, rue Trémouille. Observation très rapide de la parade: après une brève mais spectaculaire poursuite, le mâle se pose sur le grillage face à la femelle, il s’aplatit tout en soulevant et battant des ailes, la queue déployée.

Mercredi 08 mai. 6h00. Centre-ville et quartier Garibaldi. Petite prospection des sites trouvés en avril. Je découvre un peu par hasard nouveau couple dans un jardin individuel, et celui du petit Jardin de l’arquebuse semble inspecter les offres en cavité. Les parcs sont épargnés par les tondeuses et débroussailleuses: la végétation en profite !

Chez la voisine, le couple a définitivement adopté la bouche d’aération: génial !

Mercredi 11mai. 11h40. Centre-ville, rue Trémouille. Irruption d’un deuxième mâle dans le jardin, aussitôt repéré et pris en chasse par le « propriétaire » des lieux. Prises de becs, de pattes, l’explication se termine au sol, le vaincu est plaqué dans les herbes humides… et grâce au signe distinctif du plumage du mâle observé jusqu’à présent, je peux en déduire qu’il a pris le dessus !

Mardi 21 mai. Matin. Centre-ville, rue Trémouille. Le mâle doit se remémorer son combat épique: il fait le fier depuis les remparts.

Mercredi 22mai. Matin. Centre-ville, rue Trémouille. Après la Corneille noire, c’est au tour de l’étourneau de tenter une incursion dans la bouche d’aération (visites révélées par le piège photo)

Vendredi 29 mai. Matin. Île Saint-Laurent. Je vois à plusieurs reprises le mâle posté sur le mur séparant la caserne du petit square. Mais il ne nourrit pas encore, et la femelle reste invisible: couvaison toujours en cours ?

Samedi 30 mai. Matin. Petite prospection à vélo des quartiers un peu éloignés du centre. Bien que la période de chant touche à sa fin, je note tout de même 4 nouveaux chanteurs, dont un est en couple (Pré Saint-Jean). Chez la voisine, il semble que les petits sont tout juste nés: la femelle quitte de plus en plus le nid, et il m’a semblé apercevoir un premier apport de nourriture par le mâle. Le mois de Juin s’annonce chargé pour mes nouveaux voisins ! A suivre…