Ambiance au dortoir

28 février 2019, Varennes le Grand.
Tout d’abord, plantons le décor de cette fin d’après-midi : c’est un paysage typique du val de Saône, au loin on devine quelques haies, de grands peupliers, des puits de captage d’eau, des huttes de chasse… seuls reliefs au milieu de grandes parcelles en labour et des prairies herbeuses, rases, avec toutefois ici et là quelques bandes non fauchées. C’est ici, précisément, dans cette petite zone en friche, que se donnent rendez-vous les Busards Saint-Martin. Ils arrivent au compte-goutte, se posent brièvement à terre, et repartent de leur vol léger. On ne sait trop si ils chassent encore, ou cherche le meilleur endroit pour la nuit. Rapide comptage:
17h30: 1 Femelle ou Immature (plumage sombre)
17h50: 2ème F ou I
18h00: 3ème F ou I
18h05: 1er Mâle adulte (plumage clair), 4ème F ou I
18h15: plusieurs vols simultanés, probablement de nouveaux F ou I…
18h20: le M redécolle
18h40: surgissant de nulle-part: 4 mâles adultes en vol !
Le comptage devient impossible… j’estime le total à 4-5 mâles adultes et 5-7 femelles ou immatures

C’est aussi le dortoir des Hiboux des marais – ce qui perturbe évidemment le comptage des busards – qui, dès le soleil couché, quittent leur gîte diurne et recherchent activement de petits rongeurs. Le premier oiseau est observé à 18h20, suivi rapidement de 4 autres individus. Comparé à celui des busards, le vol du nocturne est très différent, ample, lent, saccadé. Même à la longue vue, on peine à distinguer leur yeux jaunes dans la pénombre ambiante: désormais, tout est en nuance de gris !