A la découverte du Pluvier guignard
12 septembre 2015.
Je n’ai guère envie de mettre le nez dehors quand je reçois un appel téléphonique ce matin: un ami ornitho me signale un Pluvier guignard en val de Saône ! Ni une ni deux, je fourre le matériel dans le coffre de la voiture pour aller découvrir (enfin) cet oiseau mythique…
11h30. Il est là, difficile à repérer aux jumelles dans ce champ fraîchement labouré. C’est toujours une sensation étrange d’observer un oiseau pour la première fois. Et concernant cette espèce, c’est encore plus vrai. Son regard d’abord, bizarre, avec ce gros œil noir sous un long sourcil blanc, il donne l’impression de vous observer en permanence, même quand il se nourrit et qu’il vous tourne le dos. Son allure, tantôt élancée lorsqu’il dresse le cou et hoche de la tête, tantôt plus ramassée, un peu comme un gravelot. C’est un jeune, le plumage dorsale est magnifique, et on commence à deviner la bande pectorale blanche typique des adultes. Je l’observe de longues minutes avant de commencer quelques croquis… mais que c’est laborieux ! Il bouge sans cesse et j’ai bien du mal à saisir ne serait-ce que la silhouette de cet oiseau encore inconnu pour moi il y a une heure.
Ensuite, seulement, je me décide à prendre quelque clichés: l’oiseau est réputé très confiant, et celui-ci se laisse effectivement approcher sans manifester d’inquiétude particulière. La pluie commence à tomber de plus en plus fort, et aura raison de mon matériel, j’abandonne la partie. Pendant ce temps, le pluvier guignard continue de se nourrir, la route est encore longue avant de rejoindre le continent africain.
Cette entrée a été postée le lundi, septembre 14th, 2015 at 21 h 12 min
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