Et au milieu coule le Doubs
05 mai 2014.
06h15. Lays sur le Doubs. Agréable surprise sur le sentier qui longe le Doubs, Pic cendré et Gorgebleue à miroir chantent quasi simultanément. Le vent est tombé et le ciel parfaitement dégagé: voila une journée qui commence bien ! Je pénètre dans « L’île aux escargots », la bien nommée tant les gastéropodes comme le petit-gris sont nombreux à profiter de l’humidité matinale.
6h40. Assis au bord de la rivière. Les rayons du soleil illuminent la cime des peupliers. Tel un serpent, le Doubs continue inlassablement de se faufiler entre les berges, se révélant un être vivant à part entière. Un être accueillant : le Martin-Pêcheur et le Grand Cormoran plongent et replongent dans ses entrailles, pendant que quatre Grandes aigrettes puis deux Chevaliers guignettes regagnent leurs postes de nourrissage. Noyé dans les lambeaux de brume, un Cygne vient y prendre son bain. Sur le chemin du retour, deux mâles de Harles bièvre me survolent.
La toilette du Cygne par dm_5112a8fe0b424
16h. Varennes sur le Doubs. Retour sur les terres de mes premières observations naturalistes. Je reste sagement à l’ombre, admirant les centaines de chenilles de Aglais urticae, la Petite tortue, grignoter des pousses d’orties toutes fraîches. Spectacle étonnant: rares sont les feuilles qui ne sont pas occupées par au moins une chenille ! Les odonates ne sont pas en reste: au milieu de l’escadrille de Caloptéryx éclatant Caloptryx splendens, je note la présence de petits Agrions à larges pattes Platycnemis pennipes. Je m’installe pour peindre au bord de la morte, où règne un calme apaisant que seul le frai des Carpes, ponctué de quelques sauts, vient perturber de temps à autre. Je termine cette journée par une petite balade dans le pâquier recouvert de renoncules, et retrouve, comme il y a vingt-cinq ans, la colonie de Guêpier d’Europe.
Cette entrée a été postée le mardi, mai 6th, 2014 at 20 h 39 min
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